Mes « Parures éphémères » sont des vêtements (robes, châle, chaussure, gants, bonnets d’enfant) qui traduisent la fragilité et l’impermanence des êtres, du monde vivant. C’est aussi une référence aux robes de « Peau d’âne » dans le film de Jacques Demy, un de mes films culte. L’épisode des robes me fascine toujours autant et l’impossibilité ou presque de recréer les merveilles de la nature sur celles-ci est un défi que j’avais envie de relever. Ces vêtements sont réalisés avec un fil d’acier que vient recouvrir de la cire d’abeille blanchie, créant ainsi gouttes de pluie, perles de rosée, fleurs, etc.

La « Pantoufle de vers » est un clin d’œil à Cendrillon et un jeu de mot (vair, verre, vers). A première vue, on est émerveillé par la dentelle qui semble la constituer puis un sentiment d’horreur ou d’aversion lui fait place lorsque l’on s’approche. La dentelle est en fait larves et nymphes d’insectes. Tout comme sur la cape, un sentiment de grouillement assez effrayant apparait en deuxième lecture. Le beau et de l’effroyable coexistent.